Auditions au grand conseil
Détails de l'action
Auditions au grand conseil
Jeudi 24 juin 2024 le collectif parents a été auditionné à la commission des pétitions du Grand conseil genevois suite au dépôt de notre pétition le 30 avril précédent.


Pétition de parents genevois au Grand Conseil du canton de Genève
(Secrétariat du Grand Conseil, rue de l’hôtel de ville, 1204 Genève)
Inciter nos enfants à douter de leur identité sexuelle n’est pas le rôle de l’école
Texte de la pétition
13/04/2024 – Nous, parents constatons que dans notre canton l’école familiarise nos enfants avec le concept de la fluidité du genre qui n’est pas issue des sciences médicales et ne fait l’objet d’aucun consensus démocratique.
Ainsi, une institution à qui nous confions nos enfants, financée par nos impôts ou privée, trahit la confiance des parents en diffusant des notions motivées par une idéologie.
Nous n’acceptons pas que des intervenants en éducation sexuelle instillent le doute dans l’esprit des enfants sur leur identité sexuelle.
L’irruption soudaine d’un nombre dramatique de demandes de transitions de sexe chez les jeunes, ainsi que la détérioration de leur santé physique et psychique nous alarment et nous font redouter les graves conséquences à venir de ce qui n’est, au fond, qu’une politique de transformation sociale. Nous observons que l’enseignement que nous critiquons nuit au bon développement de nos enfants en fabriquant des questionnements identitaires malsains.
S’il est souhaitable d’apporter l’attention et la protection nécessaires à la petite minorité de ceux qui sont vraiment en souffrance concernant leur identité sexuelle, la responsabilité première de l’Etat est de mettre l’ensemble des enfants à l’abri des expérimentations idéologiques hasardeuses.
Créer un problème de toutes pièces et prétendre ensuite le résoudre est inadmissible. D’autres pays commencent à tourner le dos à ces néfastes expériences ; il est plus que temps pour notre canton de tirer les enseignements de ce que nous voyons autour de nous et d’arrêter les dégâts. L’école doit protéger les enfants et résister à la pression du militantisme.
La diffusion auprès des enfants des brochures « Hey you » et « Mon sexe et moi », proposées par les infirmières scolaires ou dans des lieux scolaires illustre bien la problématique.
Ces brochures sont disponibles sur le site de Santé sexuelle suisse en PDF :
https://www.sante-sexuelle.ch
Déclarations du Collectif devant la Commission du Grand Conseil
Vanessa van der Lelij, présidente du collectif parents, Diego Bischof, vice-président et Nino Rizzo, psychologue et psychothérapeute pour enfants et adolescents ont pu exposer leurs demandes et inquiétudes en lien avec la pétition :
Vanessa van der Lelij mentionne qu’au cours de ces dernières années, de nombreux parents expriment leur inquiétude quant aux interventions des experts en sexologie qui proposent des cours d’éducation sexuelle aux enfants en laissant entendre que ces derniers peuvent ne pas être du sexe qui est le leur. Elle précise que la pétition a récolté 23'000 signatures en Suisse romande. Elle ajoute que l’idée proposée par cette pétition est de revenir à la formule précédente, l’enseignement étant alors simple et abordant les maladies sexuellement transmissibles et la biologie, et non l’identité de genre.
Diego Bischof mentionne que la sexualisation qui a été introduite dans le nouvel enseignement consiste non pas à expliquer des généralités sur la reproduction, mais à proposer des représentations concrètes des activités sexuelles, ce qui n’est pas adéquat pour des enfants de sept ans. Il précise que les spécialistes reconnaissent que ce genre de pratique est traumatisant.
Nino Rizzo déclare que l’idée que l’identité de genre ne suit pas forcément l’identité sexuelle biologique est introduite auprès des enfants à l’âge de 5 à 7 ans, ce qui est très déstabilisant pour ces derniers. Il remarque qu’il en va de même avec la violence ou le mensonge, mais il déclare que ce sont des aspects qui doivent être découverts peu à peu dans le cadre familial, social et scolaire.
Il répond qu’il y a également un risque d’intrusion. Il explique qu’un enfant peut entendre certaines réflexions sur la sexualité ou la violence durant un moment, mais pas au-delà. Il déclare qu’il n’est pas possible de prévoir un enseignement sur le sujet à un groupe de 25 enfants, puisque certains peuvent être prêts à entendre ce genre de propos alors que d’autres non.
Diego Bischof remarque que le but de la pétition vise à laisser en paix les enfants qui ne se posent pas de question sur ces orientations de genre. Il pense qu’il y a là une pénétration de la sphère intime d’un individu. En outre, il mentionne que la question de la compétence se pose également. Il rappelle que les premiers responsables des enfants sont les parents, l’école ayant une compétence déléguée en termes d’instruction. Mais il déclare que l’école n’a pas la compétence de s’occuper des questions intimes des enfants. Il ajoute, cas échéant, que c’est le médecin ou le pédopsychiatre mandaté par les parents qui doit s’occuper de ces questions.
Vanessa van der Lelij observe que le canton de Genève a par ailleurs refusé d’octroyer des dispenses aux enfants à l’égard des cours d’éducation sexuelle. Elle ajoute que le DIP a en outre indiqué qu’il ne donnerait pas d’informations ni sur les dates ni sur les contenus de ces cours. Elle remarque que l’identité de genre est toutefois citée dans le programme scolaire paru en septembre 2023 pour les enfants de 10 ans, une citation supprimée en octobre de la même année, mais apparaissant toujours dans le plan d’étude romand. Elle déclare que c’est la seule information que les parents ont obtenue. Elle répète que de nombreux parents ont été très inquiets durant plusieurs mois et elle précise que certains d’entre eux ont trouvé des arrangements avec les enseignants.
La pétition a été renvoyée au Conseil d’État fin janvier 2025, c’est maintenant à lui de prendre des décisions concernant nos demandes sur les contenus des cours d’éducation sexuelle dispensés aux enfants en primaire et au secondaire.


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